Mais un arrêt maladie de courte durée soulève souvent des questions : faut-il un justificatif ? Va-t-on perdre une journée de salaire ? L’absence sera-t-elle prise en compte dans le planning ?
Entre réglementation du travail, obligations de l’employeur et dispositifs d’indemnisation, voici ce qu’il faut savoir sur l’arrêt maladie de courte durée — qu’il dure un jour ou quelques jours.
Tabla de contenidos
- 1 Qu’est-ce qu’un arrêt maladie de courte durée ?
- 2 Peut-on prendre un arrêt maladie de 1 jour sans justificatif ?
- 3 Auto-arrêt maladie : comment ça fonctionne ?
- 4 Arrêt maladie de 1 jour : perte de salaire ou maintien de rémunération ?
- 5 Comment bien gérer les arrêts maladie de courte durée en entreprise ?
- 6 Conclusion : mieux anticiper les arrêts maladie de courte durée
Qu’est-ce qu’un arrêt maladie de courte durée ?
Un arrêt maladie de courte durée désigne une incapacité temporaire de travail de quelques jours, souvent inférieure à 7 jours. Il s’agit généralement d’un épisode isolé, sans gravité, lié à une fatigue passagère, une gastro, une grippe, ou un stress ponctuel. On parle par exemple d’un arrêt maladie 1 jour, ou d’une absence de 2 à 3 jours.
Contrairement à un arrêt long (supérieur à 30 jours, avec un suivi médical plus encadré), ce type d’arrêt ne nécessite pas toujours de procédure lourde, mais il reste soumis à certaines règles.
Dans tous les cas, c’est au médecin d’apprécier la nécessité de délivrer un arrêt, même pour une seule journée. Et pour l’employeur, cette courte absence doit être justifiée et tracée dans le système de gestion RH, qu’il s’agisse d’un arrêt maladie 1 jour ou d’un arrêt maladie d’une journée sans suite.
Peut-on prendre un arrêt maladie de 1 jour sans justificatif ?
C’est une question fréquente : un salarié peut-il s’absenter une journée pour maladie sans fournir de certificat médical ? La réponse dépend de plusieurs facteurs : la durée de l’arrêt, le règlement intérieur de l’entreprise et les usages.
Le Code du travail n’impose pas systématiquement un justificatif dès le premier jour d’absence. Toutefois, il précise que le salarié doit informer son employeur dans un délai raisonnable (généralement 48 heures). C’est l’entreprise qui fixe dans son règlement ou sa convention collective les modalités de justification : certaines exigent un certificat médical dès le 1er jour, d’autres tolèrent une absence 1 jour sans justificatif une ou deux fois dans l’année.
Dans la pratique, beaucoup d’entreprises demandent un arrêt maladie 1 jour avec justificatif, pour des raisons de couverture sociale, de gestion de la paie ou simplement de transparence. Cela permet aussi d’ouvrir droit à une indemnisation éventuelle par la Sécurité sociale ou par l’employeur.
En cas de doute, mieux vaut fournir un certificat médical — ne serait-ce que pour éviter qu’une absence courte ne soit considérée comme injustifiée, voire assimilée à un abandon de poste si elle se répète sans explication.
Auto-arrêt maladie : comment ça fonctionne ?
L’auto-arrêt maladie (ou « autodéclaration d’arrêt maladie ») est un dispositif encore peu répandu en France, mais déjà mis en place dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Suède. Le principe est simple : permettre à un salarié de s’absenter un ou plusieurs jours pour raison de santé sans devoir consulter un médecin, dans certaines conditions bien précises.
Un dispositif à l’essai en France
En France, le concept d’auto-arrêt maladie a été évoqué à plusieurs reprises, notamment par l’Assurance Maladie ou dans des débats autour de la simplification administrative. L’idée serait de réduire les consultations médicales inutiles (notamment en cas de symptômes bénins) et de désengorger les cabinets médicaux, tout en responsabilisant les salariés.

Mais pour l’heure, aucune loi ne permet officiellement de se mettre en arrêt maladie sans certificat médical, même pour une journée. Toutefois, certaines entreprises tolèrent des absences très courtes sans justificatif médical, dans un cadre strict, généralement prévu par la convention collective ou le règlement intérieur.
Des pratiques sectorielles variables
Certains secteurs professionnels appliquent des politiques de congés internes plus souples : dans certaines startups, entreprises de la tech ou environnements libéraux, un jour d’absence peut être accepté sur simple déclaration orale ou écrite. Mais cela reste une décision interne, sans valeur légale.
En revanche, dans des secteurs plus réglementés (santé, industrie, administration…), un certificat médical est presque toujours requis, même pour une absence d’un jour, pour des raisons de traçabilité et de couverture sociale.

Arrêt maladie de 1 jour : perte de salaire ou maintien de rémunération ?
Un arrêt maladie de courte durée, notamment d’un seul jour, peut avoir un impact direct sur la rémunération du salarié… ou pas. Tout dépend du statut du salarié, des conditions de l’arrêt, et de ce que prévoient l’entreprise et la convention collective.
Indemnisation arrêt maladie courte durée : que dit la loi ?
En principe, la Sécurité sociale n’indemnise un arrêt maladie qu’à partir du quatrième jour d’absence. Cela signifie qu’un arrêt maladie d’un seul jour (ou de deux ou trois jours) n’ouvre pas droit aux indemnités journalières versées par l’Assurance Maladie. Sans complément de l’employeur, le salarié subit donc une perte de salaire.
Cependant, les conventions collectives ou les accords d’entreprise peuvent prévoir un maintien de salaire dès le premier jour. C’est souvent le cas dans les grandes entreprises ou les secteurs publics, mais beaucoup de PME n’ont pas de dispositif complémentaire.
Le rôle de l’employeur dans la compensation
Certains employeurs appliquent un complément de salaire (ou une subrogation) pour couvrir tout ou partie de cette perte. Cela permet au salarié de ne pas subir de perte de revenus en cas de maladie très courte.
Mais attention : pour bénéficier de cette compensation, il est souvent nécessaire de justifier l’arrêt maladie par un certificat médical. Une absence injustifiée peut être considérée comme une faute, avec une retenue sur salaire à la clé.
En résumé : un arrêt maladie d’une journée peut entraîner une perte de salaire, sauf si des dispositions spécifiques sont prévues dans l’entreprise ou la convention collective.
Comment bien gérer les arrêts maladie de courte durée en entreprise ?
Même lorsqu’ils sont de courte durée, les arrêts maladie peuvent désorganiser le fonctionnement d’une équipe et impacter la productivité. Pour limiter ces effets, il est essentiel que l’employeur adopte une gestion claire, fluide et équitable de ces absences.
Respecter les obligations légales
Tout d’abord, l’employeur a l’obligation de prendre acte des arrêts maladie transmis par ses salariés, d’enregistrer les absences et de déclarer, si besoin, les arrêts à la Sécurité sociale. Toute sanction en cas d’absence doit s’appuyer sur un cadre légal clair (ex. : absence non justifiée, certificat non transmis dans les temps).

Une politique interne bien définie permet d’éviter les malentendus et les conflits, en indiquant explicitement :
- Quand un certificat médical est requis ;
- Quels justificatifs doivent être fournis ;
- Quel est l’impact d’un arrêt de courte durée sur le salaire.
Fluidifier la gestion grâce à des outils RH adaptés
En parallèle, de nombreuses entreprises s’équipent d’un logiciel de gestion des congés et des absences pour automatiser ces processus souvent répétitifs. C’est par exemple le cas de Bizneo HR, qui permet :

- D’enregistrer automatiquement les arrêts maladie dès réception du justificatif ;
- De générer des alertes pour les managers en cas d’absences non signalées ;
- De centraliser l’ensemble des données liées aux absences pour faciliter les reporting RH ;
- Et d’anticiper les absences récurrentes pour ajuster les plannings.
Cette centralisation permet aux entreprises de mieux absorber les arrêts ponctuels sans impacter l’organisation du travail.
Conclusion : mieux anticiper les arrêts maladie de courte durée
L’arrêt maladie courte durée, même s’il semble anodin, soulève des questions importantes pour l’entreprise comme pour le salarié : perte de salaire potentielle, justificatifs à fournir, droit à l’absence… En adoptant une politique claire et en s’équipant d’outils adaptés, il devient plus facile d’en limiter l’impact sur la gestion des ressources humaines.
Le logiciel RH de Bizneo HR accompagne les entreprises dans la gestion fluide, conforme et automatisée des absences, même les plus courtes. Grâce à son système de suivi intelligent, les RH gagnent du temps, les managers conservent une vision claire des plannings, et les salariés sont informés en temps réel de leurs droits.

Vous souhaitez gagner en efficacité dans la gestion des absences ? Découvrez la solution Bizneo HR.
